АРМИНФОЦЕНТР: В немногословных сообщениях о тяжелой ситуации армян Сирии упоминаются только общины Дамаска и Алеппо, в то время как в приграничных с Турцией районах, практически полностью контролируемых сирийской оппозицией, тоже живут потомки армян Западной Армении, спасшиеся от Геноцида.
На днях оттуда вернулся представитель Национального Совета Западной Армении, который сообщил о резне, устроенной террористами в городе Дар-аль-Расне. В ответ на эту трагедию по инициативе 20.000-ой армянской общины данного региона начато формирование отрядов самообороны, в которые записываются не только армяне-добровольцы, но и курды, арабы и ассирийцы.
Les medias
turcs ont révélé un grand massacre perpétré le 10 novembre dernier par les
miliciens de l’ASL près de 1000 membres qui ont pénétré dans la localité de Ras
al-Ayn, limitrophe à la frontière syrienne.
Déjà en
1915, trois grands massacres ont eu lieu, le premier à Ras al-Ayn même qui fit
70.000 victimes, le second à Intelli où une agglomération de 50.000 personnes
travaillaient au percement du tunnel du chemin de fer de Bagdad, et le
troisième le plus épouvantable de tous, eut lieu à Der Zor, où le gouverneur
Zeki Bey fit égorger environ 200.000
Arméniens.
Les
Arméniens en exil à Ras al-Ayn étaient des survivants des caravanes de femmes
et d’enfants venant des provinces intérieures de l’Arménie Occidentale qui y
erraient étaient tués ou y mourraient de misère, de froid ou de faim. Mais
petit à petit une foule énorme, venant du long de la ligne de chemin de fer d’Anatolie
et de Cilicie était entassée.
Le Caïmacam
de cet endroit, Youssouf Zia Bey envoyait télégrammes sur télégrammes à Alep
pour prier de ne
plus envoyer des déportés à Ras al-Ayn, ne pouvant assurer l’abri de ceux qui
étaient déjà. 500 à 600 déportés mouraient tous les jours, on ne trouvait plus
le temps d’enterrer les morts, les derniers rapports de l’employé chargé des
déportations et ceux du Caïmacam de la localité montrent que dans l’espace de
quatre mois 13.000 à 14.000 Arméniens (en majorité femmes et enfants) sont
morts de faim et de maladie.
Devant ce
constat effroyable, à une heure des villes de Qamechly et de Al Hasakeh, qui
regroupent une communauté arménienne de plus de 20.000 membres, survivants du
génocide, le Conseil National Arménien prit l’initiative d’appliquer son mandat
consistant à organiser une intervention humanitaire dans le but d’aider les
populations civiles face à un danger grandissant.
Quatre
actions ont été menées qui font l’objet de rapport circonstancié, ces actions
ne se limitent pas à la population arménienne, et accueillent en son sein,
toutes les autres populations qu’elles soient arabe, kurde, assyrienne ou
chaldéenne.
La première
consistant à organiser la protection des personnes subissant la militarisation
du conflit, les actes de terrorisme, les enlèvements etc,… avec la mise en place
d’un Commissariat pour la Protection des Peuples encadré par des responsables
locaux.
La seconde
plus précisément en direction de la protection des biens, lieux de culte,
écoles, dispensaire etc…
La
troisième, par la mise en place de structure de formation de protection et de
soin de première urgence.
La
quatrième, par la mise en place d’une coordination avec les communautés
arméniennes d’Irak.
Toutes ces
actions ont fait l’objet d’un accord consensuel de la part des responsables
communautaires locaux conscients d’une situation à haut risque.
Toutes ces
actions ont besoin d’un appui important
de toutes les forces vives arméniennes pour leur pérennisation et leur
renforcement sur cette région où l’on ressent encore le souffle des martyrs de
la nation arménienne.
Le 15 novembre 2012
Western Armenia News